Le panthéon vodoun

Mawu-Lissa

(On notera au préalable que Mawu peut être mâle ou femelle selon les concepts ou ethnies)

Mawu est l'appellation de la divinité créatrice dans la religion vodoun chez les peuples éwé et mina du Togo et du Bénin en Afrique de l'Ouest. C’est le Dieu suprême qui règne sur les autres dieux. C’est l’élément femelle du couple Mawu-Lissa. Mawu signifie : « Ce que l'on ne peut pas dépasser ». Ce même mot est celui utilisé par les chrétiens pour désigner Dieu, c'est-à-dire dans la Bible et la liturgie chrétienne. En yoruba, on l’appelle Olorun et à Haïti, Bondieu. Mawu-Lissa, source unique de vie et maître absolu du visible et de l'invisible est encore appelé Dada Segbo. C'est son nom d'appellation quant on veut le louer, lui adresser ses prières pour la réaLissation de ses vœux les plus chers et la réussite dans ses entreprises. Mawu n'ayant pas de forme, elle n'est donc jamais représentée, ni en peinture ni associée à des objets, comme le sont les autres vodouns. Mawu, la lune, incarne le principe féminin. Elle est la déesse de la nuit, de la sagesse et de la connaissance. Lissa, le soleil, représente quant à lui le principe masculin. Il contrôle le déroulement des jours, et détient la force et le pouvoir qui soutient le monde. Mawu est la créatrice de tous les autres vodouns. Elle n'intervient pas dans la vie des hommes. Elle aurait créé les autres vodouns pour qu'ils soient en relation avec les hommes et le monde. Elle ne fait pas partie à proprement parler du panthéon vodoun. C'est un concept, une entité plutôt qu'une personne. Littéralement Mawu doit se traduire par « l'inaccessible ». Autour d’elle et sous sa toute puissante autorité gravitent des divinités connues sous la dénomination de vodouns ou orishas. Ce sont ces vodouns et orishas qui sont en réalité objets de cultes. Ils sont considérés comme les intermédiaires entre les hommes et Mawu-Lissa. Leur mission est d'intercéder en permanence pour les hommes auprès de l'unique Dieu suprême qu'est Mawu-Lissa. Ils relèvent tous de l'autorité d'un et même maître.

Généalogie :

Le créateur serait, d’après les adeptes du culte vodoun Mawu et Lissa incarnation des principes féminin et masculin. De Mawu et Lissa seraient nés quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels. Ceux-ci auraient eu comme descendants Chango, Gu, le dieu du tonnerre, Sakpata, le dieu de la terre, Nana Bouloukou, la Déesse de la terre, de la nuit et ses mystères. A ces dieux principaux qui constituent la base du vodoun, viennent s’ajouter d’autres dieux subalternes. On en compterait 260.

Chez les Fon du Bénin, Mawu est le fils de Nana Buluku, et le frère Jumeau de Lissa.

Lissa est le fils de Nana Buluku, le frère jumeau de la déesse Mawu, et le père de Dan, le serpent cosmique. Il est alternativement décrit comme le frère de Mawu, son mari ou son fils et parfois comme son messager. Leur relation n'est pas sexuelle, mais exprime l'unité de la dualité ou l'union des contraires. À eux deux, ils symbolisent la divinité suprême.

Leur histoire rappelle le mythe yoruba d'Iemanja et Aganju, les parents des Orishas. Après que Mawu ait créé l'univers, Lissa a offert aux hommes les outils pour déboiser la forêt et travailler la terre. Il représente aussi la guerre et la répression. Son animal est le caméléon.

Mawu n'ayant pas de forme, il n'est donc jamais représenté, ni en peinture ni associé à des objets, comme le sont les autres vodouns.

Mawu n'intervient pas dans la vie des hommes. Il aurait créé les autres vodouns pour qu'ils soient en relation avec les hommes et le monde. « Mawu » ne fait pas partie à proprement parler du panthéon vodoun. C'est un concept, une entité plutôt qu'une personne. Littéralement Mawu doit se traduire par « l'inaccessible ». Ce qui explique qu'il n'y a nulle part dans l'aire du vodoun un culte pour Mawu. On ne fait que le remercier, le glorifier. On le dit bienveillant envers toutes les créatures. Il ressort que le vodoun repose sur deux éléments fondamentaux dont Mawu, l’Inaccessible, et le Fâ, moyen de communication entre l’Homme et Mawu.